En 2021, la Corse a généré 251 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA), soit 722 kg par habitant, loin au-dessus de la moyenne métropolitaine (548 kg) et en tête des régions françaises. Rapporté à la population réellement présente (résidents + touristes), estimée à 420 000 personnes, ce ratio s’abaisse à 599 kg par personne, se rapprochant davantage de la moyenne nationale.
Positionnement national
- Avec 722 kg/habitant, la Corse devance nettement les Hauts-de-France (640 kg) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (638 kg).
- En volume total, ses 251 000 tonnes restent modestes face aux grandes régions, mais l’insularité et la faible densité urbaine impliquent des coûts de collecte supérieurs.
L’impact du tourisme sur les déchets en Corse
- En haute saison (juillet-août), la population double pour atteindre près de 700 000 personnes.
- Les DMA passent de moins de 17 000 tonnes en hiver à plus de 27 000 tonnes en août, soit une hausse de près de 60 %.
- Les zones côtières et les stations balnéaires doivent adapter leurs fréquences de collecte (passages quotidiens ou plusieurs fois par semaine), ce qui renchérit la logistique (personnel, carburant, infrastructures).
- Certaines intercommunalités touristiques (Côte des Nacres, golfe du Valinco, Balagne) enregistrent des volumes de déchets estivaux beaucoup plus élevés que les territoires ruraux.
Évolution et défis
- Entre 2017 et 2021, le volume annuel de DMA en Corse a crû de 10 %, poussé par l’augmentation des flux touristiques et des consommations suremballées.
- Le tri reste moins développé qu’en métropole : la majeure partie des déchets finit en ordures ménagères résiduelles (OMR) et en enfouissement.
- Des actions sont en cours : déploiement de bacs de tri, création de déchetteries, sensibilisation au compostage domestique, renforcement des centres de traitement.
Enjeux pour l’avenir
- Pour atteindre les objectifs nationaux de réduction et de valorisation des déchets, la Corse doit :
- Optimiser ses infrastructures de tri et de collecte pour absorber les pointes touristiques sans saturer les capacités hors saison.
- Poursuivre la sensibilisation des résidents et visiteurs (tri à la source, réduction des emballages, compostage).
- Développer des circuits de valorisation (recyclage, compostage, valorisation énergétique) afin de diminuer la part d’OMR enfouies.
En conclusion, si l’on neutralise l’effet saisonnier, la production de déchets par habitant en Corse se rapproche de la moyenne hexagonale. Cependant, la pression touristique en été fait de l’île la région la plus “généreuse” en déchets par personne, soulignant la nécessité d’une stratégie adaptée pour limiter cette surproduction et protéger durablement les écosystèmes insulaires.
Source : INSEE
Image par Manfred Richter de Pixabay
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